55.
Ma peur nourrit leur colère. C’est toujours le même processus.
Il faut que je trouve un mécanisme d’apaisement, que j’arrive à rompre ce fossé entre eux et moi.
Comme les bébés dans le livre de ma mère qui ne voient pas de frontière entre eux et ce qui les entoure.
Suis-je capable d’accepter, ou même d’aimer, ces dogues ?
En toute honnêteté, non. Ils sont laids, ils sont bruyants, ils sont brutaux, et ils ne fonctionnent que dans la peur et l’envie. Leur niveau de conscience est si bas que je ne peux même pas m’harmoniser avec eux.
Pourtant, je risque de mourir si je n’y parviens pas. Je dois essayer. Je dois être capable d’avoir pour eux la même compassion que j’aurais aimé qu’ils aient pour moi.
Respirer.
Ne plus bouger.
Envoyer une onde de paix, la plus puissante possible. Les faire rentrer dans cette sphère d’énergie positive.